La Harpe de l’Automne
Dans le matin d’Octobre où le vent résonne encore, Un doux parfum de terre, d’eaux profondes et d’or, Les nuages alanguis s’endorment à la lisière, Sculptant la mélodie de l’automne éphémère.
Les feuilles se fanent, un chant délaissé, Sur les rivières paisibles elles viennent se poser, En harmonie avec l’aube qui, timidement, Éveille la mélancolie d’un précieux mouvement.
Garde-moi dans cette musique, douce et frêle, J’entends la harpe jouer dans la brise qui m’effleure, Le temps s’étire, et sous le ciel sans frontières, Je suis la plume d’hiver sur l’horizon des failles.
- Gustave Flaubert